Biographie
Qualifiée par la critique de « lumineuse », Virginia Pésémapéo Bordeleau est née dans le petit hameau de Rapides-des-Cèdres en 1951. Bachelière en arts plastiques de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, elle s’est d’abord fait connaître comme artiste peintre, au Canada et de par le monde. Elle a exposé ses œuvres en France, au Mexique et au Danemark. En tant que poète et romancière, Virginia Pésémapéo Bordeleau aborde avec vérité et honnêteté des sujets variés tels que l’amour, la sexualité, la guerre, l’identité, la maternité et le deuil. Son premier recueil de poésie, De rouge et de blanc (Mémoire d’encrier, 2012), a reçu la mention Télé-Québec du Prix littéraire de l’Abitibi-Témiscamingue. Elle vit en Abitibi-Témiscamingue où elle continue de peindre, de faire de la sculpture et, bien entendu, d’écrire avec cette authenticité qui lui est propre.
Entrevue
Je lis de la poésie depuis le début de mon adolescence. À l'époque, nous avions à l'étude les écrivains français, comme Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud ou Paul Verlaine. Je me souviens des poèmes « Sensation » et « Le dormeur du val » de Rimbaud, probablement pour le souffle romantique de ces mots pour la jeune fille que j'étais. Cependant ce n'est qu'en 2012 que j'ai publié mon premier recueil de poésie intitulé De rouge et de blanc chez Mémoire d'encrier.
Depuis que je suis adolescente, j'écris de la poésie. Bien que ces premiers poèmes soient naïfs, ils font partie de ma démarche vers ce qui deviendra une activité essentielle. J'ai compris que j'étais devenue poète à 24 ans lorsque j'ai écrit le texte « De rouge et de blanc » sous le coup d'une émotion dont j'ignore l'origine. Ce poème a été repris dans quelques revues et débute mon premier recueil publié chez Mémoire d'encrier en 2012.
La poésie n'est pas un travail en effet, mais une manière d'être au monde, une manière de poser le regard sur les choses et de les transformer en poésie. Les poètes éclairent la route vers notre humanité, indiquent par leurs mots la richesse du temps passé à écouter la voix intime de chaque strophe couchée sur l'écran ou la feuille. J'aime tout particulièrement les lectures devant public, car c'est un moment de communion intense avec les autres, un moment de partage enrichissant autant pour soi que pour les autres.